Stress, nicotine et effets pervers

Le stress est l’un des éléments les plus compliqués à gérer lorsque l’on a décide d’arrêter de fumer.

Le stress est même l’un des responsables les plus souvent cités en cas d’échec de tentative de sevrage tabagique.
Un fumeur attribue volontiers à la cigarette un effet de calmant et bénéfique sur le stress: tout fumeur qui n’a pas un tant soit peu réfléchi à la question est persuadé que d’allumer une cigarette est la 1ère chose à faire lorsqu’il se trouve face à une situation stressante.

La cigarette comme facteur anxiogène

Cigarette après cigarette, le fumeur habitue son organisme à une certaine dose de nicotine si bien que celui-ci ne va pas lésiner sur les moyens pour réclamer cette dose en cas de manque.

La cigarette est tellement addictive que, 20 minutes après avoir écrasé la dernière, le manque va déjà commencer à se faire sentir dans l’organisme.

20 minutes!

Au delà, chaque minute sans tabac devient de plus en plus difficile à supporter: l’organisme a besoin de sa dose de nicotine et le cerveau aimerait bien se décharger de cette sensation  de malaise qui l’encombre et l’empêche de se concentrer sur des choses plus importantes.

Ce manque de plus en plus envahissant rend les choses extrêmement compliquées à contrôler et le fait d’allumer une cigarette va momentanément régler le problème.

En allumant une cigarette, le fumeur n’a rien réduit du tout au niveau du stress: il a juste libéré une dose de nicotine réclamée à corps et à cris par son cerveau qui l’empêchait de voir clair et de son concentrer sur telle ou telle situation stressante.

Voilà pourquoi un fumeur peut penser que fumer aide à réduire le stress.

Foutez-vous la paix!

Si vous avez décidé d’arrêter de fumer, ll va falloir faire preuve d’indulgence vis-à-vis de vous même et de votre entourage.
Pour la bonne raison que tout évènement négatif qui surgira est susceptible de générer du stress et comme on l’a vu plus haut, vous aurez déjà assez à faire avec votre cerveau qui au début, vous compliquera la vie en réclamant sa dose de nicotine (heureusement, ça ne dure pas.)

Prévoyez les situations stressantes afin de pouvoir les gérer avec sérénité.
Si vous craquez, ne vous abattez: ce n’est pas grave. Arrêter de fumer, ça ne réussit souvent qu’après plusieurs tentatives. Apprenez de vos erreurs pour ne pas les répéter lors de la prochaine tentative mais surtout, ne culpabilisez pas

Soyez optimiste!

L’optimisme est le facteur de réussite par excellence de n’importe quel projet.
Il ne suffit pas de dire: “je peux le faire”, il faut y croire, en être convaincu.

Et la meilleure façon d’être convaincu qu’on va réussir à arrêter de fumer, c’est de savoir où l’on met les pieds, comprendre les situations dans lesquelles on se trouve, rester patient, lucide et déterminé, mettre en avant les résultats positifs plutôt que de critiquer, être négatif, s’apitoyer sur son sort.
Regarder ce que l’on gagne plutôt que ce que l’on perd.

C’est un cercle sans fin: chaque jour sans tabac, on gagne de la confiance en soi, et au plus on a confiance en soi, au plus on est sûr d’y arriver.

Réglez vos problèmes avant d’arrêter.

Pour éviter les couches de stress inutiles, pensez à régler tout problème qui risque de se présenter à court terme avant d’arrêter de fumer.
Les 2 ou 3 premières semaines seront les plus délicates et s’il y a des situations auxquelles vous pouvez arrêter de penser durant ce laps de temps, mettez-les aux placard.

Si un évènement imprévu se présente, faites face tout de suite: ne laissez pas le stress s’insinuer à cause d’une situation ennuyante qui s’éternise.

Soyez lucide faces aux symptômes de stress.

Si vous vous sentez anxieux, avez du mal à trouver le sommeil, êtes sujet à des maux de tête fréquents, vous êtes déprimé, etc… réglez ces problèmes avant d’essayer d’arrêter de fumer.
Ce serait probablement trop compliqué et vous risquez de vous retrouver face à un échec qui ne serait pas fait pour arranger les choses.

Conclusion

Il faut être conscient que le fait d’arrêter de fumer peut d’un côté fragiliser mais il faut également savoir que privé de tabac, le corps est capable de libérer une énergie insoupçonnée et la confiance en soi qui augmente chaque jour aidant, les petit soucis de la vie quotidienne sont beaucoup plus faciles à gérer que lorsqu’on obligé d’allumer une cigarette pour pouvoir y faire face.